La directive NIS 2 vous donne des sueurs froides ? Vous n’êtes pas seul. Entre les obligations strictes, les secteurs visés et les sanctions en cas de retard, préparer sa conformité ressemble à un parcours du combattant. Pourtant, avec une méthodologie claire, une cartographie des risques cyber et des mesures adaptées, il est possible de transformer ce défi en opportunité. Découvrez ici comment décortiquer les exigences, prioriser vos actions et renforcer votre résilience, sans vous perdre dans un labyrinthe réglementaire.
1. Comprendre la directive NIS 2 et ses enjeux
Présentation de la directive NIS 2
La directive NIS 2 remplace l’ancienne réglementation européenne sur la cybersécurité, élargissant considérablement son champ d’application à 18 secteurs importants comme l’énergie, la santé ou les transports. La directive NIS 2 renforce la cybersécurité dans l’UE en harmonisant les exigences pour les secteurs importantes, comme l’explique PwC Malta. Un périmètre élargi d’un facteur 10 par rapport à la NIS 1, touchant désormais tous les acteurs des 35 secteurs identifiés comme clés ou significatifs en Europe. Explorez notre blog pour des ressources complémentaires sur la cybersécurité. Selon Aon, cette extension inclut des domaines comme la production alimentaire ou l’administration publique. Les entreprises de plus de 50 employés et 10 millions de chiffre d’affaires doivent se préparer à cette évolution, avec un seuil abaissé par rapport à l’ancien texte.
Calendrier et obligations légales
Entrée en vigueur en janvier 2023, la directive NIS 2 devait être transposée en droit national d’ici octobre 2024. Les organisations concernées disposent de délais variables pour leur mise en conformité, variant selon leur statut d’entité principale ou importante. Comparaison des sanctions pour non-conformité à la directive NIS 2 selon le type d’entité :
Dès la détection d’un incident majeur, les entreprises disposent de 24 heures pour en informer les autorités compétentes, avec un rapport détaillé à fournir dans les 72 heures. Cette obligation concerne l’ensemble des entités importantes et importantes, avec des conséquences pour la gestion des données et la continuité des services critiques.

3. Méthodologie d’évaluation et gestion des risques cyber
Cartographie des systèmes d’information critiques
Identifier les systèmes critiques commence par analyser leur impact sur la continuité des services essentiels et l’accès aux données sensibles. La criticité se mesure par la probabilité d’exploitation d’une vulnérabilité et les conséquences sur l’activité. Cartographier les systèmes critiques implique d’évaluer leurs dépendances avec des fournisseurs tiers. La directive NIS 2 exige une approche collaborative pour surveiller en temps réel les indicateurs clés comme les mises à jour de sécurité et les certifications sectorielles.
Analyse des menaces et vulnérabilités
Contextualiser les menaces spécifiques à votre secteur implique de consulter les rapports sectoriels et les alertes de l’ENISA. Les solutions d’IA peuvent aider à la détection proactive des menaces. Une attaque sur un système CRM pourrait entraîner une perte de données clients et une interruption d’activité. Détecter les vulnérabilités passe par des tests d’intrusion et une analyse basée sur les risques. Cette approche proactive évalue la probabilité d’exploitation et l’impact sur l’entreprise. Priorisez les vulnérabilités critiques nécessitant une correction immédiate.
Élaboration du plan de gestion des risques
Le plan de gestion des risques commence par une évaluation détaillée des vulnérabilités identifiées. Intégrez des mesures préventives comme l’authentification multi-facteurs et le chiffrement, et préparez des procédures de confinement pour les cyberattaques. la direction valide le plan de gestion des risques en approuvant les politiques de cybersécurité et les budgets associés. Son engagement se traduit par une formation aux bonnes pratiques et une validation régulière des mesures correctives mises en place.
Mise en place des indicateurs de suivi
Les indicateurs de performance mesurent la résilience face aux cybermenaces, comme le temps de détection d’une intrusion ou le taux de correctifs appliqués. Ces métriques s’adaptent aux spécificités des systèmes d’information. Reportez aux autorités compétentes les incidents majeurs dans les 24 heures. Structurer le reporting interne avec des rapports mensuels sur l’état des systèmes critiques et les actions correctives entreprises.
